Rio 2016, l’apogée de la médiocrité sportiv
2016, une année olympique et comme il se doit, c’est un rassemblement phénoménal des meilleurs sportifs représentants plus de pays que les Nations Unis.
Les fondateurs des Jeux Olympiques, comme Pierre de Coubertin, étaient aussi les concepteurs des compétitions sportives. Dans le monde un peu plus intellectuel, et moins superficiel du 19eme, l’idéologie, les idées derrière l’Olympisme paraissaient encore vénérables et respectables, mais sont aujourd’hui certainement perçues par la plupart des populations comme naïves et crédules.
Devrait-on s’inquiéter de ce phénomène de société perceptible dans de nombreux autres domaines ? Apres tout, le sport est une industrie comme une autre. Comme les autres il représente une dégradation vers le profit à outrance, le sectarisme, le nationalisme, l’égoïsme, tous les concepts qui devrait être contraire a l’esprit sportifs.
Certes, un bon nombre de nos concitoyens se préoccupent très peu de cet évènement. La France Intellectuelle, qui a apporté l’idée de l’Olympisme, l’ignore maintenant par snobisme, car on ne peut, encore en 2016, se croire intellectuel et sportif à la fois. Il faut choisir. Mais la médiatisation, et la recherche d’identité impose a tous un certain intérêt pour ce débauche d’énergie financière, et médiatique. Rio 2016, à travers le CIO et les fédérations, cumule tous les méfaits liés au sport.
Le Sport de haut niveau
Le sport est sensé être un moyen de se dépasser, de se construire un mental et d’essayer de trouver ses limites. Au cours des années, comme dans d’autres domaines nous avons créé des évènements pour améliorer les performances humaines. Mais au travers des medias, et des faiblesses humaines, on se concentre sur les performances et les stars qui les accomplissent. Ce serait logique, si nous étions des êtres respectueux et logiques. En effet, pour achever des performances de plus en plus haut niveaux, il faut des athlètes de plus en plus spécialisés. Ajoutez-y une grosse dose d’hypocrisie de la part des medias et vous créez le monde artificiel du haut niveau sportif. En effet, pour devenir du haut niveau dans un sport il ne faut pas simplement s’entrainer dur et bien. Il faut surtout avoir la physiologie adéquate. Les Allemands de l’Est l’avaient bien compris dans les années 70, ce qui est louable en soit. Pourquoi faire croire a un enfant qu’il va être un grand basketteurs, s’il ne mesurera jamais plus de 1m 70, ou un grand gymnase s’il a des chances de faire 2m10 ? Les différences génétiques sont de plus en plus connues. Si vous êtes nés sur les hauts plateaux d’Afrique et la chance d’avoir une adaptation génétique qui vous permet une absorption d’oxygène bien plus hautes que les autres ethnies vous avez toutes les chances de briller aux épreuves de longues distances. Si en plus, comparé aux générations de population des Andes vous êtes dotés de corps longilignes et de jambes proportionnellement longues, vous êtes fait pour le marathon. Ce n’est pas le cas des peuples originaires des plaines d’Afrique qui sont nés avec des fibres des muscles squelettiques dotés d’un pourcentage de fibres musculaire a actions rapides, bien plus élevé que les gens d’origines caucasiennes, ce qui leurs permet d’exceller dans les activités de sprint et d’explosivité. Ceci est sans compté sur les tendons d’Achille adapté a ce genre d’exercice qui permet aux sprinters de passer 60% en l’air après chaque impulsion. Pour être un bon nageur, il faut avoir des bras plus longs que le corps (moyenne). Les grands champions, Mark Spitz, et Phelps avaient des bras disproportionnés par rapport à leurs corps ce qui permets de prendre bien plus d’eau a chaque mouvement avec proportionnellement moins de « corps » a tirer. Ce dernier a aussi des jambes proportionnellement courtes avec des pieds immenses ce qui, suivant la techniques de longues coulées, lui donne un nouvel avantage. De plus, il faut au moins faire 1m90 pour atteindre les vitesses minima requises pour l’efficacité du corps dans l’eau. Certains sports ont été obligé de créer des catégories, de poids en général pour laisser a certains une chance. C’est le cas de la boxe, de l’haltérophilie et du judo. Dans les plus grandes catégories de ces sports, les dimensions des champions deviennent évidentes, car les plus grands triomphe aisément.
Bien sur les medias préfèrent se concentrer sur les mérites des grands champions, mais nous ne sommes pas tous nés égaux. Au même niveau d’entrainement, dans le haut niveau, la physiologie fait le champion. Il faudrait pouvoir remettre, l’effort de chacun dans des proportions plus naturelles et ne pas adulés et récompenser autant les champions de « haut niveau ». Le dernier a toujours plus de mérite que le premier. Plus, car il s’est peut-être entrainer autant et aussi dur, ce que personne ne peut prouver, mais il l’a fait certainement sans aucune chance de renommée. Le sport de Haut niveau n’est aujourd’hui, certainement pas un critère de « performance » humaine.
Le dopage
On dit tout sur le dopage, enfin, que l’on croit. Les media sont aussi ignorants qu’ils sont prudents, voir même complices. L’avant Rio 2016 a fait apparaître un énorme méfait de l’autre coté du rideau Européen. Nous sommes donc rassurés, juste avant les jeux Olympiques que les tricheurs peuvent être attrapées, et que les instances, l’AMA (agence Mondiale Antidopage) en première ligne sont vigilantes. Hourrah ! donc pour l’AMA et le CIO. Pour les plus suspicieux ou peut-être les plus logiques et réalistes, il faudrait réfléchir à quatre aspects du dopage :
Les produits :
Il a fallu, une vingtaine d’années pour se rendre compte que le « blood doping » produisait des avantages certains. Il a fallu au moins 10 ans pour réaliser que le niveau de l’EPO et son utilisation était primordial pour les succès des courses d’endurance. Le nombre de produits interdits sur la liste anti-dopage s’agrandit chaque jour, mais elle reste infime comparé au nombre de produits pharmaceutiques. Sans prendre tous ces produits sur cette liste, le cas du Meldonium résume toute la problématique. Ce produit est sur la liste depuis 2016. Les pays de l’Est de l’Europe se sont donc fait prendre, mais on tape juste sur les doigts. Le Meldonium existe depuis 1975 (41 ans)… oups !... Il est impossible de connaitre les anciens et tous nouveaux produits sur le marché. Il existe un marché « ouvert » où des produits sont développés et approuvés pour certaines pathologies, mais dont l’usage est autres que préconisé. Ces sont surtout des produits utilisés en Europe, et Amérique du Nord. Il y a aussi un marché « fermé » surtout en Asie et Amérique Latine, où de « nouvelles » molécules ou méthodes sont développées spécifiquement pour le sport. Un petit exemple pour la forme : l’hormone de croissance (HGH : Human Growth Hormon). Une grande compagnie Pharmaceutique, pour laquelle je travaillais produits a peu près 10,000 fois la quantité nécessaire pour traiter tous les patients du monde nécessitant ce produit, et ce n’est qu’une des compagnies, avec peut-être 20% du marché. Ce (ces) produit est interdit, et personne n’est pris avec ce dopant. Sachant que ce produit crée un chiffre d’affaire de 4 a 5 milliard de dollars par an, sur prescription, sachant que la production est peu couteuse et relativement facile, qui consomme ce produit? Certainement pas les vrais patients. Il existe aussi des produits très dopants mais absolument permis. Prenons la Ventoline, pour le traitement de l’asthme. L’industrie pharmaceutique est championne en création de nouvelle pathologie. C’est parfois risiblement facile de faire croire aux médecins les bienfaits d’une nouvelle molécule pour une pathologie qui n’existait pas. La plupart des athlètes font de « l’asthme de l’effort ». Avant cela s’appelait être « a bout de souffle » après un effort intense. Aujourd’hui, un nageur fini un 400 quatre nages, épreuve qui demande une énorme consommation d’oxygène, en un temps record, après une coulée (en apnée) de 15 mètres dans la dernière longueur et ouvre a peine la bouche a l’arrivée.
Les Tests :
Même si l’on avait la liste complète des produits dopants, il faudrait avoir les tests appropriés et efficaces pour décelés les traces des produits dans les urines voir le sang. Si vous n’êtes pas trop naïf, vous vous demanderez qui va investir pour développer ces tests très spécifiques ?? Une compagnie pharmaceutique ? Certainement pas. Une fédération de sport ? Risible. L’AMA ? Elle n’a même pas assez de budget pour fonctionner.
Bon ! Admettons que l’on puisse avoir les bons tests. Il existe une flopée de produits pharmaceutiques qui sont dit masquant de produits dopants. Ils sont bien sur interdits aussi, tous, n’est-ce pas ? Certains athlètes se font prendre avec de la Marijuana. Nous fermons les yeux, en pensant que se sont justes des sportifs « cools ». Mais la Marijuana est très « masquant ». Qui va investir des milliards pour développer des tests qui identifient les produits masquant, et les produits masquant des produits masquant ? Ah oui ! Ils sont forcement sur la liste. L’AMA au budget ridicule, est certainement en avance sur l’industrie pharmaceutique et du sport.
Admettons encore, que tout est parfait. Les règles permettent de justifier l’absorption de produits dopants si on a une pathologie évidente. L’asthme, mentionné au dessus est un exemple, mais un nombre d’athlète ont droit a une liste de produits. C’était certainement le cas de Armstrong, et le cas de tous ceux qui ont eu un Cancer. Ils ont une liste grandes comme le bras de produits autorisés pour eux. Comme par hasard, beaucoup d’athlete ont souffert de cancer des testicules ou prostate. Ce sont des pathologies surprenantes pour de jeunes gens. Mais les media n’ont pas le droit de le dire, sous-peine de persécution, car on ne peut lier la prise de produits dopants à ces pathologies. Les compagnies pharmaceutiques et supporteurs des sportifs sont aux aguets de toutes erreurs de langage, et aucune institutions ne voudrait investir le milliard nécessaire pour prouver la connexion.
Les Procédures :
Bon ! Admettons encore que l’on sache tout sur les produits, et que l’on ait des tests parfaits. Il faut maintenant faire les prélèvements et les tester. Nous sommes bien sur certains que les « préleveurs » de tests sont formés correctement pour prendre les prélèvements dans les règles et connaissent très bien les potentielles tricheries. Nous sommes certains aussi qu’ils connaissent les athlètes et vérifient les empruntes digitales (ah ! non, ce n’est pas possibles), les papiers ? Ce n’est pas un acte criminel. Nous sommes certains que les échantillons sont immédiatement placés dans des containers sécurisés, spécialisés. Nous sommes certains que les laboratoires sont aussi sécurisés, et bien sur que les laborantins et autres personnels ne sont jamais sujets a quelconque pression et/ou corruption, ainsi que les systèmes informatiques sont sécurisés au plus haut niveau. Nous sommes certains que les tests sont faits extrêmement précisément. Il n’y a aucun doute à avoir donc. Le fait que la Russie, a pu échanger, a pu remplacer, a pu faire disparaître des échantillons, a pu falsifier, a pu intercepter les résultats est une exception, n’est-ce pas ?
Les Pays et Fédérations :
Comme nous sommes dans un monde égalitaire bien sur, nous sommes certains aussi que les fédérations paient autant d’attention au dopage. Le Baseball et le Football Américain, par exemple sont exemplaires n’est-ce pas ? Ils veulent absolument que le nombre de « home Runs » diminue chaque saison et que les footballers deviennent moins monstrueux ? Le Tennis international aussi un intérêt que ses grandes stars soient attrapées et qu’ils puissent faire beaucoup moins de tournois, n’est-ce pas ? Les pays eux-mêmes, nous en sommes certains donnent une énorme partie de leur budget pour les contrôles anti-dopage. Avec des budgets lilliputiens pour leurs athlètes, ils vont investir biens sur 10 fois plus dans le contrôle. Ils n’ont bien sur aucun intérêt d’accumuler des médailles olympiques qui font la renommée du pays. L’Ethiopie, le Kenya, l’Azerbaïdjan, pays très riches investissent certainement dans le contrôle anti-dopage. Sachant qu’il faudrait tester les athlètes tous les mois et que le cout d’un test est de plusieurs centaines de dollars, je vous laisse faire le calcul. Même un pays comme la Grèce qui a diminué tous ces budgets nationaux suivant la crise économique, a certainement fait exception pour les contrôles anti-dopage…
“Sport – though regrettably not anti-doping – is awash with money; a conservative estimate in 2015 would place its value just under USD 145 billion. (World Antidoping Agency).
The Budget for WADA is USD 30 million.
En 2016 donc, comme le CIO et les fédérations le décrivent, la lutte contre le dopage fait des progrès : On connaît tous les produits et méthodes, on a les meilleurs tests, on a des procédures parfaites super sécurisés même contre la corruption, on a des fédérations et des pays super impliqués et qui ont un intérêt majeurs a mettre les dopés en pleine lumière, et bien sur on a des budgets illimités pour faire tout cela.
Le Brésil
Le CIO a fait un choix judicieux de choisir le Brésil. Bien sur il faut donner sa chance à tous les pays. Le choix a été fait il y a plus de huit ans et personne ne peut prédire l’avenir. Mais quand même, un pays confronté à la corruption, un pays emprunt d’une immense pauvreté, enfin, dont la majorité des habitants vie dans la pauvreté quand la minorité est dans l’opulence, aurait du influencer le choix de la CIO, si cette organisme avait une once de compassion, et n’était pas totalement concentré sur son profit et sa notoriété. Il nous a vendu son ouverture d’esprit pour laisser cette « magnifique » opportunité a ce pays, premier pays d’Amérique Latine a recevoir les Jeux. Le résultat n’est pas probant, et « l’appui » de la CIO n’a aucunement apporter, ni apportera des améliorations. Les plus pauvres ont été sauvagement (dit-on) évincé de leurs domiciles sans réparation, ce que le CIO ignore totalement, ce n’est en effet pas leur responsabilité direct, mais le profit reste chez le CIO, et les règles sont dictées par eux. Les manifestations ont par contre été éliminés a grands coups de militarisme. On ne voit rien, on entend rien, on ne dit rien. Opération réussie donc. Nous pouvons être fier de voir des Jeux en toutes quiétude, il suffit de ne pas regarder sous le tapis. Les plus pauvres ont pu voir s’ériger ses innombrables temples à l’honneur de la très riche société de consommation qui s’adonne à sa plus grande fête. Bien sur il restera les monuments. Comme les cathédrales d’autrefois, ils ne seront certainement pas utilisés par les plus démunis, qui auraient préféré avoir des améliorations de leurs espaces vitaux. On peut être sur, que la pilule Olympique va être difficile a digérer par l’économie, qui va devoir serrer ses budgets dans les décades a venir. Il ne fera pas bon être pauvre au Brésil. Les stades ont déjà été vides pendant la plupart des épreuves, ce qui en plus n’a pas apporté les revenues escomptés. Mais ne vous inquiétez pas pour le CIO, car lui a déjà engrangé ses revenues de part les medias pour lesquels il s’est plié en quatre, profit oblige.
L’émotion sportive
Mais bon, il s’agit des Jeux Olympiques. Les exploits des athlètes, si l’on oublie les problèmes ci-dessus, vont amener les émotions, et les media vont rajouter des couches de couvertures pour nous faire rêver ou pleurer. Nous avons vu que ce que les media ont bien voulu relater, mais on a quand même aperçu, ce qu’est vraiment l’esprit sportif ou olympique. Que ce soit encore les expressions religieuses a tout va, sensées être proscrites par le CIO, les refus de saluer les pays d’autres religions au Judo, le parti-pris de spectateurs locaux sifflant même les opposants. Au lieu d’entendre le CIO s’exprimer sur ces faits, il fait un silence glaciale. On en attend pas plus de cette organisation profiteuse, et si loin de l’esprit olympique. Certains défendent même ces actions antisportives : « ils n’ont pas la culture de l’athlétisme, mais du foot » dit-l’un. Mais pourquoi avoir fait les Jeux là, s’ils sont trop bêtes pour comprendre. Sans oublier, au sein même de la fédération française de natation des décisions du favoritisme flagrant et coupable.
L’émotion, l’esprit sportif et olympiens ont bien disparu en 2016, de part ces démonstrations, et de part l’attitude du CIO.
Le nombre hallucinant de sports
Le rugby était un sport olympique des les débuts de l’olympisme. Il a disparu et est de retour, mais a part le CIO qui accroit et essaye d’accroire sont hégémonie sur tous les sports, personne ne profite de cette débauche. Il n’existe que 3 sports universels : l’athlétisme comprenant tous les éléments et mouvement sur terre, la natation pour le physique sur l’eau, et la gymnastique dans les airs. Se sont les sports de base. Tous les autres sports se branchent sur ces bases. Les Jeux Olympiques sont l’ultime évènement pour ces trois sports. Les sports individuels de combats demandent une autre attitude, pas nécessairement compatible avec l’esprit olympique. Que dire du tir qui demande certainement pas d’effort physique comme on l’entend. Plus il y a de sports plus la médaille olympique perd de la valeur. Sans les placer tous en revue, que fait le cheval dans l’olympisme ? Un sport élitiste s’il y en a. Tous les sports d’équipe devraient avoir leurs propres olympiades. Il rendent le nombre de participants ingérables, et le nombre et temps de couverture médiocres pour les trois sports principaux. De plus pour la plupart des grands sports collectifs, foot Basket, les Jeux sont un petit test mineur. D’autres sports comme le Tennis n’attire que les sous-mains, et les « stars » l’évitent, le critiquent, ou font simplement semblant. D’autres sports sont tellement pointues qu’ils demandes des installations tellement spécifiques et grandioses qu’il ne sont que pour les nations les plus riches, et engendrent une complexité et un investissement colossales pour les organisateurs, comme la kayak ou le golf. Les « vraies » sports pâtissent de cette escalade du CIO vers un contrôle absolu des sports. Que lui importe cet investissement, puisque les pays organisateurs doivent faire l’effort pour des installations qui seront utilisé par une minorité de mordu.
Les fondateurs des Jeux Olympiques, comme Pierre de Coubertin, étaient aussi les concepteurs des compétitions sportives. Dans le monde un peu plus intellectuel, et moins superficiel du 19eme, l’idéologie, les idées derrière l’Olympisme paraissaient encore vénérables et respectables, mais sont aujourd’hui certainement perçues par la plupart des populations comme naïves et crédules.
Devrait-on s’inquiéter de ce phénomène de société perceptible dans de nombreux autres domaines ? Apres tout, le sport est une industrie comme une autre. Comme les autres il représente une dégradation vers le profit à outrance, le sectarisme, le nationalisme, l’égoïsme, tous les concepts qui devrait être contraire a l’esprit sportifs.
Certes, un bon nombre de nos concitoyens se préoccupent très peu de cet évènement. La France Intellectuelle, qui a apporté l’idée de l’Olympisme, l’ignore maintenant par snobisme, car on ne peut, encore en 2016, se croire intellectuel et sportif à la fois. Il faut choisir. Mais la médiatisation, et la recherche d’identité impose a tous un certain intérêt pour ce débauche d’énergie financière, et médiatique. Rio 2016, à travers le CIO et les fédérations, cumule tous les méfaits liés au sport.
Le Sport de haut niveau
Le sport est sensé être un moyen de se dépasser, de se construire un mental et d’essayer de trouver ses limites. Au cours des années, comme dans d’autres domaines nous avons créé des évènements pour améliorer les performances humaines. Mais au travers des medias, et des faiblesses humaines, on se concentre sur les performances et les stars qui les accomplissent. Ce serait logique, si nous étions des êtres respectueux et logiques. En effet, pour achever des performances de plus en plus haut niveaux, il faut des athlètes de plus en plus spécialisés. Ajoutez-y une grosse dose d’hypocrisie de la part des medias et vous créez le monde artificiel du haut niveau sportif. En effet, pour devenir du haut niveau dans un sport il ne faut pas simplement s’entrainer dur et bien. Il faut surtout avoir la physiologie adéquate. Les Allemands de l’Est l’avaient bien compris dans les années 70, ce qui est louable en soit. Pourquoi faire croire a un enfant qu’il va être un grand basketteurs, s’il ne mesurera jamais plus de 1m 70, ou un grand gymnase s’il a des chances de faire 2m10 ? Les différences génétiques sont de plus en plus connues. Si vous êtes nés sur les hauts plateaux d’Afrique et la chance d’avoir une adaptation génétique qui vous permet une absorption d’oxygène bien plus hautes que les autres ethnies vous avez toutes les chances de briller aux épreuves de longues distances. Si en plus, comparé aux générations de population des Andes vous êtes dotés de corps longilignes et de jambes proportionnellement longues, vous êtes fait pour le marathon. Ce n’est pas le cas des peuples originaires des plaines d’Afrique qui sont nés avec des fibres des muscles squelettiques dotés d’un pourcentage de fibres musculaire a actions rapides, bien plus élevé que les gens d’origines caucasiennes, ce qui leurs permet d’exceller dans les activités de sprint et d’explosivité. Ceci est sans compté sur les tendons d’Achille adapté a ce genre d’exercice qui permet aux sprinters de passer 60% en l’air après chaque impulsion. Pour être un bon nageur, il faut avoir des bras plus longs que le corps (moyenne). Les grands champions, Mark Spitz, et Phelps avaient des bras disproportionnés par rapport à leurs corps ce qui permets de prendre bien plus d’eau a chaque mouvement avec proportionnellement moins de « corps » a tirer. Ce dernier a aussi des jambes proportionnellement courtes avec des pieds immenses ce qui, suivant la techniques de longues coulées, lui donne un nouvel avantage. De plus, il faut au moins faire 1m90 pour atteindre les vitesses minima requises pour l’efficacité du corps dans l’eau. Certains sports ont été obligé de créer des catégories, de poids en général pour laisser a certains une chance. C’est le cas de la boxe, de l’haltérophilie et du judo. Dans les plus grandes catégories de ces sports, les dimensions des champions deviennent évidentes, car les plus grands triomphe aisément.
Bien sur les medias préfèrent se concentrer sur les mérites des grands champions, mais nous ne sommes pas tous nés égaux. Au même niveau d’entrainement, dans le haut niveau, la physiologie fait le champion. Il faudrait pouvoir remettre, l’effort de chacun dans des proportions plus naturelles et ne pas adulés et récompenser autant les champions de « haut niveau ». Le dernier a toujours plus de mérite que le premier. Plus, car il s’est peut-être entrainer autant et aussi dur, ce que personne ne peut prouver, mais il l’a fait certainement sans aucune chance de renommée. Le sport de Haut niveau n’est aujourd’hui, certainement pas un critère de « performance » humaine.
Le dopage
On dit tout sur le dopage, enfin, que l’on croit. Les media sont aussi ignorants qu’ils sont prudents, voir même complices. L’avant Rio 2016 a fait apparaître un énorme méfait de l’autre coté du rideau Européen. Nous sommes donc rassurés, juste avant les jeux Olympiques que les tricheurs peuvent être attrapées, et que les instances, l’AMA (agence Mondiale Antidopage) en première ligne sont vigilantes. Hourrah ! donc pour l’AMA et le CIO. Pour les plus suspicieux ou peut-être les plus logiques et réalistes, il faudrait réfléchir à quatre aspects du dopage :
Les produits :
Il a fallu, une vingtaine d’années pour se rendre compte que le « blood doping » produisait des avantages certains. Il a fallu au moins 10 ans pour réaliser que le niveau de l’EPO et son utilisation était primordial pour les succès des courses d’endurance. Le nombre de produits interdits sur la liste anti-dopage s’agrandit chaque jour, mais elle reste infime comparé au nombre de produits pharmaceutiques. Sans prendre tous ces produits sur cette liste, le cas du Meldonium résume toute la problématique. Ce produit est sur la liste depuis 2016. Les pays de l’Est de l’Europe se sont donc fait prendre, mais on tape juste sur les doigts. Le Meldonium existe depuis 1975 (41 ans)… oups !... Il est impossible de connaitre les anciens et tous nouveaux produits sur le marché. Il existe un marché « ouvert » où des produits sont développés et approuvés pour certaines pathologies, mais dont l’usage est autres que préconisé. Ces sont surtout des produits utilisés en Europe, et Amérique du Nord. Il y a aussi un marché « fermé » surtout en Asie et Amérique Latine, où de « nouvelles » molécules ou méthodes sont développées spécifiquement pour le sport. Un petit exemple pour la forme : l’hormone de croissance (HGH : Human Growth Hormon). Une grande compagnie Pharmaceutique, pour laquelle je travaillais produits a peu près 10,000 fois la quantité nécessaire pour traiter tous les patients du monde nécessitant ce produit, et ce n’est qu’une des compagnies, avec peut-être 20% du marché. Ce (ces) produit est interdit, et personne n’est pris avec ce dopant. Sachant que ce produit crée un chiffre d’affaire de 4 a 5 milliard de dollars par an, sur prescription, sachant que la production est peu couteuse et relativement facile, qui consomme ce produit? Certainement pas les vrais patients. Il existe aussi des produits très dopants mais absolument permis. Prenons la Ventoline, pour le traitement de l’asthme. L’industrie pharmaceutique est championne en création de nouvelle pathologie. C’est parfois risiblement facile de faire croire aux médecins les bienfaits d’une nouvelle molécule pour une pathologie qui n’existait pas. La plupart des athlètes font de « l’asthme de l’effort ». Avant cela s’appelait être « a bout de souffle » après un effort intense. Aujourd’hui, un nageur fini un 400 quatre nages, épreuve qui demande une énorme consommation d’oxygène, en un temps record, après une coulée (en apnée) de 15 mètres dans la dernière longueur et ouvre a peine la bouche a l’arrivée.
Les Tests :
Même si l’on avait la liste complète des produits dopants, il faudrait avoir les tests appropriés et efficaces pour décelés les traces des produits dans les urines voir le sang. Si vous n’êtes pas trop naïf, vous vous demanderez qui va investir pour développer ces tests très spécifiques ?? Une compagnie pharmaceutique ? Certainement pas. Une fédération de sport ? Risible. L’AMA ? Elle n’a même pas assez de budget pour fonctionner.
Bon ! Admettons que l’on puisse avoir les bons tests. Il existe une flopée de produits pharmaceutiques qui sont dit masquant de produits dopants. Ils sont bien sur interdits aussi, tous, n’est-ce pas ? Certains athlètes se font prendre avec de la Marijuana. Nous fermons les yeux, en pensant que se sont justes des sportifs « cools ». Mais la Marijuana est très « masquant ». Qui va investir des milliards pour développer des tests qui identifient les produits masquant, et les produits masquant des produits masquant ? Ah oui ! Ils sont forcement sur la liste. L’AMA au budget ridicule, est certainement en avance sur l’industrie pharmaceutique et du sport.
Admettons encore, que tout est parfait. Les règles permettent de justifier l’absorption de produits dopants si on a une pathologie évidente. L’asthme, mentionné au dessus est un exemple, mais un nombre d’athlète ont droit a une liste de produits. C’était certainement le cas de Armstrong, et le cas de tous ceux qui ont eu un Cancer. Ils ont une liste grandes comme le bras de produits autorisés pour eux. Comme par hasard, beaucoup d’athlete ont souffert de cancer des testicules ou prostate. Ce sont des pathologies surprenantes pour de jeunes gens. Mais les media n’ont pas le droit de le dire, sous-peine de persécution, car on ne peut lier la prise de produits dopants à ces pathologies. Les compagnies pharmaceutiques et supporteurs des sportifs sont aux aguets de toutes erreurs de langage, et aucune institutions ne voudrait investir le milliard nécessaire pour prouver la connexion.
Les Procédures :
Bon ! Admettons encore que l’on sache tout sur les produits, et que l’on ait des tests parfaits. Il faut maintenant faire les prélèvements et les tester. Nous sommes bien sur certains que les « préleveurs » de tests sont formés correctement pour prendre les prélèvements dans les règles et connaissent très bien les potentielles tricheries. Nous sommes certains aussi qu’ils connaissent les athlètes et vérifient les empruntes digitales (ah ! non, ce n’est pas possibles), les papiers ? Ce n’est pas un acte criminel. Nous sommes certains que les échantillons sont immédiatement placés dans des containers sécurisés, spécialisés. Nous sommes certains que les laboratoires sont aussi sécurisés, et bien sur que les laborantins et autres personnels ne sont jamais sujets a quelconque pression et/ou corruption, ainsi que les systèmes informatiques sont sécurisés au plus haut niveau. Nous sommes certains que les tests sont faits extrêmement précisément. Il n’y a aucun doute à avoir donc. Le fait que la Russie, a pu échanger, a pu remplacer, a pu faire disparaître des échantillons, a pu falsifier, a pu intercepter les résultats est une exception, n’est-ce pas ?
Les Pays et Fédérations :
Comme nous sommes dans un monde égalitaire bien sur, nous sommes certains aussi que les fédérations paient autant d’attention au dopage. Le Baseball et le Football Américain, par exemple sont exemplaires n’est-ce pas ? Ils veulent absolument que le nombre de « home Runs » diminue chaque saison et que les footballers deviennent moins monstrueux ? Le Tennis international aussi un intérêt que ses grandes stars soient attrapées et qu’ils puissent faire beaucoup moins de tournois, n’est-ce pas ? Les pays eux-mêmes, nous en sommes certains donnent une énorme partie de leur budget pour les contrôles anti-dopage. Avec des budgets lilliputiens pour leurs athlètes, ils vont investir biens sur 10 fois plus dans le contrôle. Ils n’ont bien sur aucun intérêt d’accumuler des médailles olympiques qui font la renommée du pays. L’Ethiopie, le Kenya, l’Azerbaïdjan, pays très riches investissent certainement dans le contrôle anti-dopage. Sachant qu’il faudrait tester les athlètes tous les mois et que le cout d’un test est de plusieurs centaines de dollars, je vous laisse faire le calcul. Même un pays comme la Grèce qui a diminué tous ces budgets nationaux suivant la crise économique, a certainement fait exception pour les contrôles anti-dopage…
“Sport – though regrettably not anti-doping – is awash with money; a conservative estimate in 2015 would place its value just under USD 145 billion. (World Antidoping Agency).
The Budget for WADA is USD 30 million.
En 2016 donc, comme le CIO et les fédérations le décrivent, la lutte contre le dopage fait des progrès : On connaît tous les produits et méthodes, on a les meilleurs tests, on a des procédures parfaites super sécurisés même contre la corruption, on a des fédérations et des pays super impliqués et qui ont un intérêt majeurs a mettre les dopés en pleine lumière, et bien sur on a des budgets illimités pour faire tout cela.
Le Brésil
Le CIO a fait un choix judicieux de choisir le Brésil. Bien sur il faut donner sa chance à tous les pays. Le choix a été fait il y a plus de huit ans et personne ne peut prédire l’avenir. Mais quand même, un pays confronté à la corruption, un pays emprunt d’une immense pauvreté, enfin, dont la majorité des habitants vie dans la pauvreté quand la minorité est dans l’opulence, aurait du influencer le choix de la CIO, si cette organisme avait une once de compassion, et n’était pas totalement concentré sur son profit et sa notoriété. Il nous a vendu son ouverture d’esprit pour laisser cette « magnifique » opportunité a ce pays, premier pays d’Amérique Latine a recevoir les Jeux. Le résultat n’est pas probant, et « l’appui » de la CIO n’a aucunement apporter, ni apportera des améliorations. Les plus pauvres ont été sauvagement (dit-on) évincé de leurs domiciles sans réparation, ce que le CIO ignore totalement, ce n’est en effet pas leur responsabilité direct, mais le profit reste chez le CIO, et les règles sont dictées par eux. Les manifestations ont par contre été éliminés a grands coups de militarisme. On ne voit rien, on entend rien, on ne dit rien. Opération réussie donc. Nous pouvons être fier de voir des Jeux en toutes quiétude, il suffit de ne pas regarder sous le tapis. Les plus pauvres ont pu voir s’ériger ses innombrables temples à l’honneur de la très riche société de consommation qui s’adonne à sa plus grande fête. Bien sur il restera les monuments. Comme les cathédrales d’autrefois, ils ne seront certainement pas utilisés par les plus démunis, qui auraient préféré avoir des améliorations de leurs espaces vitaux. On peut être sur, que la pilule Olympique va être difficile a digérer par l’économie, qui va devoir serrer ses budgets dans les décades a venir. Il ne fera pas bon être pauvre au Brésil. Les stades ont déjà été vides pendant la plupart des épreuves, ce qui en plus n’a pas apporté les revenues escomptés. Mais ne vous inquiétez pas pour le CIO, car lui a déjà engrangé ses revenues de part les medias pour lesquels il s’est plié en quatre, profit oblige.
L’émotion sportive
Mais bon, il s’agit des Jeux Olympiques. Les exploits des athlètes, si l’on oublie les problèmes ci-dessus, vont amener les émotions, et les media vont rajouter des couches de couvertures pour nous faire rêver ou pleurer. Nous avons vu que ce que les media ont bien voulu relater, mais on a quand même aperçu, ce qu’est vraiment l’esprit sportif ou olympique. Que ce soit encore les expressions religieuses a tout va, sensées être proscrites par le CIO, les refus de saluer les pays d’autres religions au Judo, le parti-pris de spectateurs locaux sifflant même les opposants. Au lieu d’entendre le CIO s’exprimer sur ces faits, il fait un silence glaciale. On en attend pas plus de cette organisation profiteuse, et si loin de l’esprit olympique. Certains défendent même ces actions antisportives : « ils n’ont pas la culture de l’athlétisme, mais du foot » dit-l’un. Mais pourquoi avoir fait les Jeux là, s’ils sont trop bêtes pour comprendre. Sans oublier, au sein même de la fédération française de natation des décisions du favoritisme flagrant et coupable.
L’émotion, l’esprit sportif et olympiens ont bien disparu en 2016, de part ces démonstrations, et de part l’attitude du CIO.
Le nombre hallucinant de sports
Le rugby était un sport olympique des les débuts de l’olympisme. Il a disparu et est de retour, mais a part le CIO qui accroit et essaye d’accroire sont hégémonie sur tous les sports, personne ne profite de cette débauche. Il n’existe que 3 sports universels : l’athlétisme comprenant tous les éléments et mouvement sur terre, la natation pour le physique sur l’eau, et la gymnastique dans les airs. Se sont les sports de base. Tous les autres sports se branchent sur ces bases. Les Jeux Olympiques sont l’ultime évènement pour ces trois sports. Les sports individuels de combats demandent une autre attitude, pas nécessairement compatible avec l’esprit olympique. Que dire du tir qui demande certainement pas d’effort physique comme on l’entend. Plus il y a de sports plus la médaille olympique perd de la valeur. Sans les placer tous en revue, que fait le cheval dans l’olympisme ? Un sport élitiste s’il y en a. Tous les sports d’équipe devraient avoir leurs propres olympiades. Il rendent le nombre de participants ingérables, et le nombre et temps de couverture médiocres pour les trois sports principaux. De plus pour la plupart des grands sports collectifs, foot Basket, les Jeux sont un petit test mineur. D’autres sports comme le Tennis n’attire que les sous-mains, et les « stars » l’évitent, le critiquent, ou font simplement semblant. D’autres sports sont tellement pointues qu’ils demandes des installations tellement spécifiques et grandioses qu’il ne sont que pour les nations les plus riches, et engendrent une complexité et un investissement colossales pour les organisateurs, comme la kayak ou le golf. Les « vraies » sports pâtissent de cette escalade du CIO vers un contrôle absolu des sports. Que lui importe cet investissement, puisque les pays organisateurs doivent faire l’effort pour des installations qui seront utilisé par une minorité de mordu.